tiout jpg

Les Ksour du Sud Ouest Algérien


MONTS DES KSOUR

Les Monts des Ksour, belle région montagneuse désignant la Partie occidentale de l’Atlas saharien qui s’étale de la frontière algéro-marocaine jusqu’au djebel Amour à l'Est. Cette appellation tire son origine de la présence d'une quarantaine de ksour.

1) MILIEU NATUREL:

Le paysage de la région est fait de massifs montagneux où domine des formations de calcaire dolomitique de grès et d'argile émaillées par quelques des de sable aux couleurs or-rouge. Les monts les plus connus sont : Djebel Mekhter (2060 m) et Djebel aïssa (1055 m).

2) L'ART RUPESTRE:

La région est connue aussi pour être un haut lieu de l'art rupestre. Car à l’instar du Tassili, véritable musée à ciel ouvert, le plus grand du monde, considéré comme un patrimoine mondial, les monts des Ksour compte, pas moins de 320 stations de gravures, dont les plus connues se trouvent à Ain Sefra, Dermel, Moghrar Tahtani, Asla, Boussemghoun, Chellala, Tiout, Koudiat Abelhakaq Mehissserat, Ain El Gothithir, Arbaouat, Tazina, Krakda, Brézina, Ghassoul, Stitten et Boualem. Datant probablement du début du néolithique nord-africain soit de 7000 à 3000 ans avant Jésus-Christ, ces gravures évoquent des représentations de bovidés, d’antilopes, d'oryx, de girafes, ongulés, gravés sur des des parois de grès, en des endroits difficilement accessibles. Des scènes où des personnages aux parures remarquables, pratiquant un rituel et des séances d'invocations, attestent de l'évolution de l'homme de l'époque, vers des stades plus avancées de la civilisation humaine.

3) LA STATION D'AÎN OUARKA:

Ain-Ouarka est une petite station thermale au paysage lunaire et au relief pittoresque, constitué de monticules multicolores (mélange de grès rouge, de m’armes vertes de gypses, de calcaires blanc, de quartz, de mica, et d'amas gigantesques de sel gemme). Ain-ouerka forme un vaste cirque fait d'un décor d'escarpements majestueux, au centre duquel s’étendent ses deux lacs gouffres au sommet du massif de «Chmarikh»,ses puits naturels en plein lacs, ses grottes et ses rivières de sel, son panorama grandiose, qui sont autant de curiosités qui restent à découvrir, dans cette région encore vierge.

Les indications médicales des eaux de cette station sont : rhumatismes, maladie de la peau, sinusite.

4) LES FOSSILES DE DINOSAURES:

4.1) A Sfissifa et dans la région d'El Baydh

La découverte en 1999, dans ce site, de 51 ossements d’un dinosaure, dans le cadre d’un programme de fouilles du musée de géologie et des hydrocarbures de l’entreprise Sonatrach, a fait sortir cette localité de l’anonymat. l’annonce officielle de cette découverte a été proclamée le 17 octobre 2000 sous le nom du «Géant des Ksour». Cette découverte a inauguré une ère de recherche qui a permit de localiser les ossements de pas moins de 50 dinosaures en plus de ceux déjà localisés dans la région d'El Bayedh.

Dans des fouilles complémentaires effectués par l’équipe de Mme Mahammed a permit de révéler beaucoup de détails: Il s’agit d’un bébé dinosaure, un Sauropode qui est herbivore et qui mesure entre 8 et 10 mètres.D’ après l’archéologue Mme Mahammed, qui travaille sur ce site, «ce bébé dinosaure a été claquemuré dans une gangue de marne très solidifiée, située, par la décomposition du milieu, à plus de deux mètres de profondeur sur le flanc d’une colline usée par le temps» elle précise encore, «…l’éventualité la plus probable est que, «il y a 175 millions d’années, ce petit Sauropode herbivore a été mortellement agressé par un dinosaure carnassier dont nous avons retrouvé cinq dents et des marques de crocs plantés dans le cou de sa proie. Ces carnassiers avaient la faculté biologique de se faire repousser les dents, alors que les dinosaures herbivores avaient des dents larges et très plates qui ne leur servaient pas pour brouter. Le broyage des aliments s’effectuait par de petites pierres destinées à cet effet, qui étaient présentes dans l’estomac de ces spécimens.» Actuellement, un musée ayant la forme dorsale d’un dinosaure. Une petite structure en voie de finition est édifiée tout près.

5) LES KSOUR:

Parmi la quarantaine des Ksour de la région, on peut citer les plus importants : Béni-Ounif, Moghrar-Foukani, Moghrar-Tahtani, Sfissifa, Aîn-Sefra, Tiout, Asla, Chellala-Dahrania, Chellala-Gueblia, Bou-Semghoun, Arba-Foukani, Arba-Tahtani, El-Abiodh-Sidi-Cheikh, Sidi-el-Hadj-Ben-Ameur, Kérakda, petit Mécheria, Ghassoul, Brézina, Stitten, El-Quidiane, Boualem, SidiAhmed-Bel-Abbés, El-Mata, Khellaf, Sidi-Tifour et Sidi-Slimane.

Ces ksour de couleur ocre, sont principalement construits en pierre brute hourdée, protégée par un enduit de timchent de couleur grise ou simplement par de la terre. Parfois les murs extérieurs sont laissés nus, exhibant occasionnellement des appareillages en épi. Les ksour occupent toujours une position qui surplombe de mini-oasis agrémentés par des jardins-vergers et arrosées par de petits cours d'eau.

Selon lbn Khaldoun (1332-1 406), dans son oeuvre «Histoire des Berbères», les premiers ksour datent probablement des II s. et I s. avant J.-C.

La cohabitation entre les ksourien et les tribus nomades n'était pas sans heurts. Les nomades, connus pour leur caractère turbulent et belliqueux, opéraient souvent des incursions dans les ksours, pillant les jardins et les récoltes de dattes. Les ksouriens, agriculteurs, moins nombreux et moins aguerris aux techniques de guerre, ne pouvant résister, se réfugiaient dans leur ksar, et, impuissants, ils assistaient à la dévastation de leurs propriétés.

5.1) Moghrar:

Palmeraie aux dattes délicieuses, son vieux Ksar conservé farouchement par ses habitants garde encore son originalité d’autan, parcourir ses ruelles c’est respirer l’air frais et sentir l’odeur du passé et son artisanat avec la promenade dans les Jardins et les montagnes.

5.2) Chellala Dahrania :

Implanté au centre des monts des ksour, à 74 km d’Aïn-Sefra et à 140 km d’El-Bayadh, Le ksar de Chellala-Dahrania bénéficie d'une position stratégique de par sa situation dans un couloir naturel de communication qui court dans la direction Sud-Ouest/Nord-Est) et qui permet le passage transversal des hautes plaines au piémont saharien grâce à une longue dépression centrale de l’Atlas saharien. Cette situation privilégiée, la présence de sources nombreuses et abondantes (plus de 25) et de dépôts alluvionnaires, aux terres noires à débris végétaux du pleistocène, ont été des éléments attractifs pour l'implantation des établissements humains dès la haute antiquité. (terrain des ksour de Flamand).

5.3) Tiout:

Située dans la partie centrale de la région des monts des Ksour à une attitude moyenne de 1050m,la Commune de Tiout s'étale sur une superficie de 792 km2, avec une densité moyenne de 6 hab/krn2. elle constitue la première Oasis du sud Oranais qu'un voyageur venant du nord croisera sur son chemin vers le Sud.

Administrativement, la Commune de Tiout est rattaché à la Daira d’Aïn Sefra. A caractère rural, berbérophone, cette commune possède une vocation agricole et pastorale avec un artisanat à base de laine et d’alfa. les alentours sont constitués de parcours occupés par les bédouins nomades.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire