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les Ksour, pluriel de Ksar un village fortifié qui servai de refuges au bérberes contre

les attaques nomades , dans le sud Oranais vous découvriez de nombreux Ksour plus

ou moins bien conservés mais ayant tous un charme indéniable tel le ksar de Boussemghoun.

Boussemghoun a été construite dit-on voila plus de 17 siecle.

Ksar de Boussemghoun situé à 160 Km au sud ouest d'el bayadh, et à une soixantaine

de kilomètres de Mécheria et d'ain Sefra; il est bàti sur une colline entre le Djebel Tanout

( 1990 M ) et le djebel Tameda ( 1993 ).aux sommets enneignés en hiver.

c'est un village d'architecture saharienne formé par un ensemble bien homogène de maison

à terasses à vérandas et à cours intérieur, ces constructions faites de Toub, sont percées

de ruelles étroites, recouverts en grande partie.

Véritable labyrinthes sombre et déserts, toutes les ruelles aboutissent au centre du bourg,

à un carrefour vordé de grossiers vancs de pièrre, ou se reposent en permanence le plus grand

nombre des notables du pays.

c'est sur cette place sorte de forum, que se discutent les intérèts de la cité ; c'est là que travaille

la Djemaà et qu'elle rend ses arrèts.

photo : place de la Djemaà.

Au Nord-ouest du bourg s'etale la palmeraie traversée par un oued constamment alimenté en eau

par des nombreuse sources , d'excellents terrains de culture morcelés en une infinité de jardins.

surplombent une palmerie qui abrite de beaux jardins .ses grenades sont réputées dans toute

la région pour leur qualité unique.

trés curieux par ses remparts et ses maisons enchevétrées auquelles on accéde par un dédale

de ruelles couvertes et originales,

ce Ksar actuellement restauré en grande partie, abrite la zaouia du grand saint Sidi ahmed Tijani,

qui y séjourna durant 17 ans ,et y élabora sa voie mystique répandue aujourdhu'ui jusqu'en

Afrique noir

Les habitants de Boussemghoun sont des Berbères zénètes purs, originaires de la region de Tlemcen

et refoulés vers le sud en meme temps que tout leur peuple par les berbères Ketama et Sanhadja

et par les arabes du XI siècle.

ce village berbère garde encore jalousement son parler berbére trés proche au Chaoui Aurasien,

et zènète du Gourara.

1 - Description du K'çar de BOU SEMROUN

(par René Basset) 1886

Il renferme cent six maisons: le k'çar est divisé en deux quartiers :l'un se nomme At Moh'ammed ou Mousa(1),l'autre At el-Masoud:la population descend de deux hommes:l'un appelé Moh'ammed et son frère Masoud.Ils se séparèrent.l'un laissa (après lui) la tribu de Moh'ammed ou Mousa,et son frère Masoud celle qu'o,n appelle At Masoud;(en outre) ,la tribu des At Otman(2),celle des At Bouddou:toutes les quatres (réunies) se nomment At Sliman(3).Les gens de Zgen,At Tebboun sont venus du Touat n Tebbount(4):ils se composent de la tribu des At Nasi;d'une autre,celle des At Ak'ou et celle des At Ali.Les Oulad Aisa,les frères des At Teboun,ont péri.Ce sont là les quatres fractions des At Teboun d'en haut.Telles sont les tribus de Bou Semroun.La fraction des At Sliman compte quatre-vint-deux hommes connaissant les armes à feu;celle des At Teboun en compte quatre-vingt.

(1):
El-'Aiachi mentionne,dans la relation de son voyage,un marabout du nom de Sidi Moh'ammed ben Mousa,enterré à Oualma où il avait découvert une source et planté des palmiers(Voyages dans le sud de l'Algérie et des Etats babaresques,trad.par Berbrugger,Paris,1846,in-4",p.29).

(2):
Un oued des environs de Bou Semr'oun porte le nom de Oued Sidi Otman

(3):Sidi bou Semr'oun,dont la k'oubbah existe encore hors de la ville(Daumas,Le Sahara algérien,Paris,1845,in-8°,p.246),est appelé par Mouley Ah'med Eç-çalih Abou Zemaoun
et
Sama^oun.(Voyages dans le sud de l'Algérie,p.197-198
).
Le meme voyageur parle des Oulad Sidi Sliman(At Sliman),desOulad Mousa(At Mousa),des Oulad Ank'i,alors en guerre,mais qu'il parvint à réconcilier.Les Oulad Mousa habitaient,sur la rive droite du fleuve,un k'çar dont on montre encore les ruines.A la suite d'une lutte intestine,ils se seraient expatriés,il y a un siècle.Leur mosquée,dont il ne reste que le minaret et quelques vestiges de voute,peut etre considérée comme le plus beau morceau d'architecture de cette
partie du Sahara(
Dr Leclerc,Les Oasis de la province d'Alger,Alger,1858,in-8°,p.67-68
).

(4):
D'après une tradition locale,cette émigration serait antérieure à l'arrivée des Turks.

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Tiout est séparée de nous par une journée de marche vers le sud:entre Asla et nous,la distance est d'une journée de marche vers le sud.
Le fleuve de Bou Sem'roun coule au nord du k'çar,à l'est et à l'ouest
(1)
;il y a deux sources à la tete du fleuve:la source ancienne,au nord,et la source nouvelle au midi.
Un femme qu'on appelait Omm Khalifah alla un jour au fleuve pour laver les vetements à la source ancienne.Seule,au milieu du jour, elle commençait à laver lorsqu'une femme sortit vers elle et lui dit:"Soyons amies,toi et moi,et faisons un pacte
.Lorsque tu viendras à cette source,apporte moi du henné et des parfums et jette les dans la fontaine qui domine(?) le k'çar.je sortirai et je te donnerai de l'argent".____La femme revint chaque jour,allant trouver l'autre jusqu'à ce que celle-ci sortit et lui remit des pièces de monnaie.Omm Khalifah était pauvre:lorsqu'elle eut fait amitié avec l'autre,elle devint riche tout à coup.les gens furent curieux (de savoir) comment elle s'était enrichie subitement.Il y avait un homme riche,possesseur d'une grande fortune,on l'appelait Mouley Ismail.On dit à Omm Khalifah:"Tu es l'amie de Mouley Ismail;il te donne de l'argent."Elle répondit:"Jamais je n'ai été son amie."Un jour elle alla à la source pour laver:on la suivit jusqu'à ce qu'elle fut arrivée.L'autre femme sortit à sa rencontre et lui remit des pièces de monnaie.Les gens la virent un jour qu'elle était allée la trouver:désormais elle ne sortit plus,après avoir distribué(?
)chez eux beaucoup d'argent.
(1)A la relation d'Ould Tedjini était jointe une carte grossière que je n'ai pas cru utile de reproduire:dans ce croquis, le fleuve de Bou Sem'roun fait le tour du k'çar.Il prend sa source dans le Djebel Tamedda(Daumas,Le Sahara algérien,p.247).

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La source de Tah'abbit est au milieu de l'oued;celle des At Mousa,en dessous,jaillit du rocher.
Montagnes:Au sud de Bou Semr'oun,Tamedda(1),renferme une source à son extremité vers le sud.Une femme habitait autrefois à Bou Semr'oun,elle possédait beaucoup d'argent.Un roi en entendit parler:il désira vivement s'emparer de sa fortune.Quand la nouvelle arriva à la femme,elle enleva ses richesses sur des mulets ,monta sur le Tamedda et cacha ses trésors.Quand elle arriva à la roche de Tira(écriture),elle y écrivit une inscription dont nous ne connaissons pas la signification.A l'ouest de Tamedda,En-Nakhil(2):on y trouve une source et une grande quantité de palmiers;entre En-Nakhil et Bou Sem'roun,il y a plusieurs étapes.Entre Bou Sem'roun et la montagne du nord,il y a une élévation;et entre celles-ci et les montagnes,coule l'Oued Malah' dont les eaux sont salées.On appelle Tanout(petit puits)la montagne du nord(3)
,Marouk'k'a est à l'ouest de Bou Semr'oun,au-dessus de son fleuve.Entre le village et Tamedda,il y a une colline appelée colline de Gaàt.La rivière de Ouidhai coule du Tanout vers l'ouest.
(1)le Djebel Tamedda termine une des deux chaines formant un défilé à l'extremité duquel est le k'çar de Bou Semroun.C'est un massif aux flancs zébrés de strates parallèles,parsemé de thuyas et de genévriers rabougris(Leclerc,les Oasis de la province d'Oran,p.63).

(2)La montagne d'En Nakhil ou Nokheilah est un prolongement du Tamedda."Vaste cone surbaissé,aux flancs nus et creusés de ravins,dont quatre ou cinq sont parsemés de maigres palmiers ".On y trouve les vestiges d'un k'çar abandonné faute d'eau et de sécurité(Leclerc,Les Oasis de la province d'Oran,ch.v,p.60).

(3)Le Djebel Tanout est situé en face de Tamedda,de l'autre coté d'une vallée large de deux lieues(Leclerc,Les Oasis de la province d'Oran,p.62).

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