Boussemghoun existaient belle et bien avant l'islam
L'homme a peuplé Boussemghoun depuis l'aube de l'histoire.
Une civilisation capsienne ( 7500 à 4000 av. J.- C ) est détéctée dans la region.
L'art rupestre à travers les stations temoigne d'une activité
anthropique artistique et culturelle appréciable
L'art rupestre, qui nous fait remonter encore plus loin dans l’histoire,
jusqu’à environ 10.000 ans, nous révèle que cette région est l’un des premiers
foyers de la civilisation de l'humanité.
Les figures gravées sur la roche dans d’innombrables sites, révèlent que
la région actuellement désertique bénéficiait il y a quelques centaines
de siècles d’un climat humides d’une faune et d’une flore riche et variée.
Avec ses murs d'argile, ses palmiers et ses grenadiers porteurs de fruits
au goût exceptionnel.
C’est lbn Khaldoun (1332-1 406) qui en fait mention le premier.
Dans son Histoire des Berbères, à propos de la poursuite du sultan
Abd-elOuadite de Tlemcen Abou-Hammou par le sultan mérinide Abd-el-Aziz,
en 1370, il rapporte: “Ils marchèrent vers les bourgades des Beni-A mer,
cosour situés dans le désert, au midi du mont Rached et dont les principaux
se nommaient Rebâ et Bou-Semghoun. Après avoir pillé et dévasté ces
étabilssements, ils se dirigèrent vers Tlemcen".
lbn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique du Nord.
Traduit de l’arabe par le baron de Slane, Paris, Geuthner, 1978 T. III, p. 459.
" En résumé, l’absence de vestiges humains ne permet pas de dire si le dolichocéphale
de grande taille (teint, yeux et cheveux clairs) qui peuplait l’Afrique du Nord au paléolithique
supérieur a vécu dans le sud-ouest algérien. -- de nos jours,il existe des noyaux de ce type,
disséminés dans certains ksour (Boussemgnoun, Sfissifa, Figuig...)
mais, nous le verrons ailleurs, leur immigration dans la région est relativement tardive
(à partir de la fin du 8ème s.) --. Ce qui peut être admis est qu’au début du néolithique,
à l’époque premières gravures rupestres, ou peu avant, la population du sud-ouest
algérien était composée de protoméditerranéens, dolichocéphales mais de taille moyenne,
très probablement de race blanche à cheveux et yeux noirs. Au fil du temps, d’autres
éléments se sont ajoutés à ce fonds humain, négroïdes à partir du Sahara, et d’autres
types raciaux, dont certains à tendance brachycéphale, à partir de l’est.
F. Cominardi rappelle l’hypothèse de L. Balout selon laquelle «il ne semble pas y avoir
eu de coupure anthropologique entre le néolithique et les temps historiques » et nous pouvons
aisément le suivre lorsqu’il en déduit que les hommes protohistoriques du sud-ouest
étaient les descendants des hommes du néolithique"
( Des origines à l'arrivée de l'islam (5000 av.JC au début du 8es.) Khalifa Benamara,
De la préhistoire aux débuts de l’histoire )
1: Ath Mousa
2: Ath Ali
3: Ath Ahmed
4: Ath Slimane
5: Ath N’kiat
6: Ath Aïssa
7: Ath Boudou
mohammed ou mousa est le frere de masouad
mohamed ---------- tribu at mohamed ou mousa
masoud ----------- tribu at el masoud
tribu d'at sliman :
- at otman
- at bouddou
- at mohamed ou mousa
- at masoud
tribu at Nasi :
- les gens de zgen
- at tebboun ( venu de touat ntebbount )
tribu at Tebboun
- at Akou
-at Ali
-oulad Aisa ( ont péri )
Boussemghoun la cité Aghram (Aghram en Tamazight veut dire village
et amazigh qui signifierait homme libre ) abrite, environ, 5000 habitants,
parlant tous la langue amazighe, la langue courante, ne cesse d'étonner
le visiteur par la sauvegarde des coutumes ancestrales perdus ailleurs.
Ce Ksar renferme une multitude de ruelles (T’madla en berbère)
reliant les quartiers et donnant naissance à un véritable labyrinthe.
Certaines sont couvertes, pour protéger de la chaleur, d’autres sont découvertes,
pour assurer l’aération.
Outre cela, il regroupait tous les ateliers d’artisanat, les petits magasins
d’alimentation générale, l’école coranique et, aussi, la fameuse place
de «Ladjmaât» (ou le groupe et, par extension, le parlement) où les sages
du village discutaient et étudiaient toutes les affaires générales du Ksar
une véritable solidarité régnait.
Boussemghoun a aussi son importance car c'est dans ce village que s'est déroulé
une étapecruciale dans la vie de Seïdina Ahmed Tidjani,
En effet, c'est aux environs de 1781/82 ap. JC (en 1196 de l'Hégire),
après avoir quitté Tlemcen, qu'il se retira dans ce lieu béni où il eut
la Grande ouverture spirituelle (cf. la vie de Seïdina Ahmed Tidjani )
l y vit le Prophète à l'état de veille qui l'initia directement et lui donna en dépôt
sa voie spirituelle: la Tariqa Ahmediya Mohamediya Ibrahimiya Hanifiya.
Seïdina Ahmed Tidjani avait établi sa demeure à Boussemghoun.
Après dix huit années passées à Boussemghoun et sa région, Seïdina Ahmed
Tidjani quitta ce pays (aux environs de 1798/99 ap. JC) qui était sous la tutelle
de l'oppression des autorités turques de l'époque et de leur loi injuste
et se dirigea vers la célèbre ville de Fès, le sanctuaire de la science régit selon
les préceptes de la Loi Divine (Chari'a).
A l'occasion de ce douloureux départ, les habitants de Boussemghoune, hommes,
femmes et enfants voulurent abandonner leur magnifique village pour le suivre
mais Seïdina Ahmed Tidjani les consola et leur demanda de ne pas s'en aller,
à ce propos ces vers furent clamés : " Le dix sept du mois de la naissance
du Prophète (Rabi' el Awwal) L'année 1213,Boussemghoune a pleuré,
en perdant les souffles du Pôle Tidjani qui de toutes les créatures est sans
aucun doute l'irrigateur complet, Fès s'est alors réjoui de l'arrivée de Tidjani,
la même année le six Rabi'Thani. "
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